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Qu'est-ce-que LA MUTAGRAPHIE ?

Qu'est-ce-que LA MUTAGRAPHIE ?

✦ La Mutagraphie : Photographier l’invisible, capturer l’imprévisible  ✫ ✫ ✫ ✫ ✫ ✫ ✫   Contrairement à la photographie conventionnelle, où l’on expose des objets pour en figer l’apparence, la Mutagraphie est une plongée dans l’inconnu. Lorsque je compose une nature morte dans mon studio, je sais d’avance ce que l’objectif classique va saisir : une image fidèle à ce que l’œil perçoit, une représentation attendue, presque prévisible. Mais avec la Mutagraphie, tout bascule. Même après avoir disposé les mêmes éléments sur la même table, je ne sais jamais dans quel monde je vais être transporté. Chaque prise de vue devient une traversée imaginaire : parfois je me retrouve dans un espace sidéral, parfois au fond des abysses, entouré de créatures chimériques. C’est là que commence le rêve — et sa capture. Là où la photographie traditionnelle reproduit à l’identique, la Mutagraphie refuse la répétition. Si je reprends une nature morte à intervalles réguliers, le cliché classique ...

Mon oeuvre exposée en 2021 A Zurich




 Cette œuvre a été captée en 2020, au cœur de l’épidémie mondiale de Covid-19. Dans un climat d’incertitude et de repli, j’ai choisi de maintenir un regard lumineux, de chercher dans l’image non pas le reflet de l’angoisse, mais l’émergence d’un espoir visuel. C’est dans ce contexte que Bateaux de plaisance sur deux planètes parallèles est née, comme une projection poétique, une échappée mentale, une navigation intérieure.

Comme toujours dans ma pratique de la Mutagraphie — ce concept photographique que j’ai inventé — l’image surgit sans préméditation. Mon studio devient un espace de mutation : débris de verre, gouttelettes d’eau, grains de sable et particules métalliques sont disposés avec soin, mais ce qui apparaît à travers l’objectif relève du surgissement. Ce jour-là, ce fut une vision : deux sphères lumineuses, semblables à des planètes, sur lesquelles voguent des formes fluides, évoquant des bateaux de plaisance. L’ensemble baigne dans une lumière cosmique, entre bleu, rose et violet, comme une mer céleste.

J’ai vu dans cette image des bateaux heureux, voguant librement sur deux planètes dizygotes, distinctes mais liées, comme deux âmes en résonance. Mais ce qui rend cette œuvre particulièrement forte, c’est sa capacité à accueillir d’autres lectures. Lors de son exposition virtuelle en 2021 à Artbox.Project World à Zurich, organisée par Artbox.gallery, un spectateur y a vu autre chose : à gauche, un virus de Corona encore actif, taché de rouge, porteur de menace ; à droite, une forme plus douce, plus claire, porteuse d’un espoir de guérison. Une même image, plusieurs interprétations, selon l’état d’âme, le vécu, la mémoire.

Cette œuvre a également été sélectionnée pour l’exposition virtuelle Artbox.Project World à Zurich en 2021, organisée par Artbox.gallery, et présentée sur écran numérique aux côtés d’artistes internationaux. Malgré les restrictions sanitaires, elle a pu être suivie en ligne par un public curieux et sensible à la poésie visuelle. Sa sélection a été relayée dans la presse tunisienne, notamment dans un article publié par Tunisie Actualité, que l’on peut consulter en cliquant sur ce lien

Bateaux de plaisance sur deux planètes parallèles est emblématique de la Mutagraphie dans sa dimension la plus ouverte :

Elle naît d’un réel tangible, mais se projette dans un imaginaire libre.

Elle ne montre pas : elle suggère, elle invite à rêver.

Elle accueille les réminiscences du spectateur, ses projections, ses émotions.

Elle incarne la mutation différée, où le sens de l’image évolue avec le temps et les regards.

Cette œuvre dialogue avec les écrits de Paul Éluard, pour qui “il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous”, et avec Novalis, qui voyait dans chaque fragment du monde une porte vers l’infini. Elle est une navigation poétique, une cartographie affective, une invitation à traverser les mondes parallèles de l’âme.

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