Qu'est-ce-que LA MUTAGRAPHIE ?

✦ La Mutagraphie : Photographier l’invisible, capturer l’imprévisible

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Contrairement à la photographie conventionnelle, où l’on expose des objets pour en figer l’apparence, la Mutagraphie est une plongée dans l’inconnu. Lorsque je compose une nature morte dans mon studio, je sais d’avance ce que l’objectif classique va saisir : une image fidèle à ce que l’œil perçoit, une représentation attendue, presque prévisible.

Mais avec la Mutagraphie, tout bascule. Même après avoir disposé les mêmes éléments sur la même table, je ne sais jamais dans quel monde je vais être transporté. Chaque prise de vue devient une traversée imaginaire : parfois je me retrouve dans un espace sidéral, parfois au fond des abysses, entouré de créatures chimériques. C’est là que commence le rêve — et sa capture.

Là où la photographie traditionnelle reproduit à l’identique, la Mutagraphie refuse la répétition. Si je reprends une nature morte à intervalles réguliers, le cliché classique restera inchangé. Mais en Mutagraphie, même avec les mêmes objets, dans le même lieu, l’image obtenue sera toujours différente. Elle ne pourra jamais être reproduite.

C’est cela, la magie de la Mutagraphie : chaque cliché est un fragment de rêve, une vision fugace, une apparition qui ne reviendra jamais. Elle ne documente pas le réel, elle révèle l’invisible. Elle ne fige pas le monde, elle le métamorphose.

✨ L’image ci-jointe en est une preuve vibrante. Ce n’est pas une photographie, c’est une révélation. Des courbes fluides, des éclats bioluminescents, des teintes abyssales de bleu et de violet s’y entremêlent comme des murmures d’un monde parallèle. On y perçoit le mouvement sans source, la lumière sans origine, comme si l’objectif avait capté une onde émotionnelle plutôt qu’un objet. Cette mutagraphie ne montre pas : elle évoque. Elle ne décrit pas : elle invite. Elle est le miroir d’un rêve qui ne s’est jamais formulé, mais qui pourtant existe, là, dans l’image.